Les montres des pilotes ne sont pas seulement des instruments de la vie quotidienne mais des marqueurs de l’histoire, quand l’horlogerie et les exploits humains se rencontrent.
BREGUET Type XX
Breguet Type 20
Commençons par la plus française … Au début des années 1950, le ministère de la Défense français organise un appel d’offre avec un cahier des charges extrêmement précis pour la réalisation d’un garde-temps pour ses pilotes : un grand boîtier d’au moins 38 mm avec un fond vissé, un cadran noir très lisible avec index luminescents, petite seconde et surtout un mouvement « retour en vol » dit flyback – remise à zéro de la fonction chronographe par simple pression du poussoir inférieur. Dodane, Auricoste et Airain – pour ne citer que les plus connus – entrent dans la compétition. Mais c’est Breguet qui l’emporte en 1954 avec son chronographe Type 20 qui équipera les pilotes de l’armée française, armée de l’air et aéronautique navale, de 1955 à 1959. Face au succès que rencontre le modèle, la maison étend sa production avec des modèles civils. Le boîtier, le cadran et les aiguilles sont réalisés et assemblés par Mathey-Tissot. Le mouvement quant à lui est un Valjoux 222, soit une base de calibre 22 sur laquelle est ajoutée la fonction « flyback ». A titre de comparaison, produit à une moindre échelle, environ 2000 exemplaires, les Type 20 Auricoste reprennent les mêmes caractéristiques, mais avec un mouvement Lemania 2040
Breitling AOPA
1952. Nous quittons les bancs de l’armée pour rejoindre ceux du monde civil. La Breitling Navitimer AOPA (Aircraft Owners and Pilots Association) contacte Willy Breitling pour lui demander de mettre au point un chronographe pour ses membres. C’est ainsi que naît en 1954 la Breitling Navitimer Ref. 806 avec tous les éléments nécessaires au pilote pour effectuer les calculs en vols nécessaire tels que la vitesse moyenne, la distance parcourue, le taux d’ascensions et de descentes ou la consommation de carburant. Afin de permettre la meilleure visibilité possible, le boîtier mesure 41 mm de diamètre, ce qui est considérable pour une montre de l’époque ! Ces premiers modèles sont immédiatement identifiables par son cadran et compteurs noirs, ainsi que le logo ailé de l’AOPA qui se trouvent sur le cadran à 12h. Dans un premier temps, le mouvement est un Valjoux 72. Ce n’est qu’en 1956 que Breitling commercialise sans restriction la Navitimer.
Blancpain Air Command
Le partenariat entre le monde militaire et Blancpain naît lorsque la manufacture élabore la célèbre Fifty Fathoms pour les nageurs de combats, en 1952, à la demande Robert Maloubier. En 1958, l’US Navy l’adopte pour ses nageurs de combats et les fameux Navy Seals. Tout naturellement, c’est donc vers Blancpain que se tourne l’US Air Force lorsqu’il est nécessaire d’équiper ses pilotes. Ainsi naît la « Air Command », en 1955, qui reprend toutes les exigeantes clauses techniques du Type 20. Au-delà de ces informations, une aura de mystère entoure sa production. D’autant plus, qu’in fine, ce ne sont pas les GI qui la portèrent mais les troupes de l’armée colombienne.Extrêmement rare, car produite en très petite quantité, elle constitue un graal pour tout collectionneur. Preuve de l’engouement grandissant pour les garde-temps militaires, en 2019, Blancpain réédite le modèle à 500 exemplaires.
IWC Big Pilot
Dès les années 1930, IWC entame son partenariat avec le monde de l’aviation en fournissant des montres aux aviateurs civiles. Déjà, elles se caractérisaient par une grosse couronne pour faciliter la prise, un large cadran pour une bonne lisibilité de lecture et un boîtier très robuste antimagnétique résistant aux variations de température. En 1940 naît la « Big Pilot » pour servir les pilotes de l’armée de l’air allemande. Son dessin a fait date avec un large boîtier de 55 mm, une couronne légèrement triangulaire et un cadran très lisible où se trouve l’insigne des montres militaires à 12h, à savoir le triangle flanqué de deux points. En 1948, la manufacture produit la Mark 11 pour les pilotes de la RAF qui l’utiliseront jusqu’au début des années 1980. Fort de cette histoire, la manufacture, outre des rééditions de ses modèles les plus emblématiques, a continué de développer des montres de pilotes comme la Spitfire ou la série limitée Antoine de St Exupéry.
Finalement l’histoire de ces montres nous rappelle qu’elles sont avant tout des outils de travail qui témoignent la force de l’engagement et du courage des hommes et femmes qui les ont portés.
L’horlogerie au service de l’armée de l’air
Les montres des pilotes ne sont pas seulement des instruments de la vie quotidienne mais des marqueurs de l’histoire, quand l’horlogerie et les exploits humains se rencontrent.
Breguet Type 20
Commençons par la plus française … Au début des années 1950, le ministère de la Défense français organise un appel d’offre avec un cahier des charges extrêmement précis pour la réalisation d’un garde-temps pour ses pilotes : un grand boîtier d’au moins 38 mm avec un fond vissé, un cadran noir très lisible avec index luminescents, petite seconde et surtout un mouvement « retour en vol » dit flyback – remise à zéro de la fonction chronographe par simple pression du poussoir inférieur. Dodane, Auricoste et Airain – pour ne citer que les plus connus – entrent dans la compétition. Mais c’est Breguet qui l’emporte en 1954 avec son chronographe Type 20 qui équipera les pilotes de l’armée française, armée de l’air et aéronautique navale, de 1955 à 1959. Face au succès que rencontre le modèle, la maison étend sa production avec des modèles civils. Le boîtier, le cadran et les aiguilles sont réalisés et assemblés par Mathey-Tissot. Le mouvement quant à lui est un Valjoux 222, soit une base de calibre 22 sur laquelle est ajoutée la fonction « flyback ». A titre de comparaison, produit à une moindre échelle, environ 2000 exemplaires, les Type 20 Auricoste reprennent les mêmes caractéristiques, mais avec un mouvement Lemania 2040
Breitling AOPA
1952. Nous quittons les bancs de l’armée pour rejoindre ceux du monde civil. La Breitling Navitimer AOPA (Aircraft Owners and Pilots Association) contacte Willy Breitling pour lui demander de mettre au point un chronographe pour ses membres. C’est ainsi que naît en 1954 la Breitling Navitimer Ref. 806 avec tous les éléments nécessaires au pilote pour effectuer les calculs en vols nécessaire tels que la vitesse moyenne, la distance parcourue, le taux d’ascensions et de descentes ou la consommation de carburant. Afin de permettre la meilleure visibilité possible, le boîtier mesure 41 mm de diamètre, ce qui est considérable pour une montre de l’époque ! Ces premiers modèles sont immédiatement identifiables par son cadran et compteurs noirs, ainsi que le logo ailé de l’AOPA qui se trouvent sur le cadran à 12h. Dans un premier temps, le mouvement est un Valjoux 72. Ce n’est qu’en 1956 que Breitling commercialise sans restriction la Navitimer.
Blancpain Air Command
Le partenariat entre le monde militaire et Blancpain naît lorsque la manufacture élabore la célèbre Fifty Fathoms pour les nageurs de combats, en 1952, à la demande Robert Maloubier. En 1958, l’US Navy l’adopte pour ses nageurs de combats et les fameux Navy Seals. Tout naturellement, c’est donc vers Blancpain que se tourne l’US Air Force lorsqu’il est nécessaire d’équiper ses pilotes. Ainsi naît la « Air Command », en 1955, qui reprend toutes les exigeantes clauses techniques du Type 20. Au-delà de ces informations, une aura de mystère entoure sa production. D’autant plus, qu’in fine, ce ne sont pas les GI qui la portèrent mais les troupes de l’armée colombienne.Extrêmement rare, car produite en très petite quantité, elle constitue un graal pour tout collectionneur. Preuve de l’engouement grandissant pour les garde-temps militaires, en 2019, Blancpain réédite le modèle à 500 exemplaires.
IWC Big Pilot
Dès les années 1930, IWC entame son partenariat avec le monde de l’aviation en fournissant des montres aux aviateurs civiles. Déjà, elles se caractérisaient par une grosse couronne pour faciliter la prise, un large cadran pour une bonne lisibilité de lecture et un boîtier très robuste antimagnétique résistant aux variations de température. En 1940 naît la « Big Pilot » pour servir les pilotes de l’armée de l’air allemande. Son dessin a fait date avec un large boîtier de 55 mm, une couronne légèrement triangulaire et un cadran très lisible où se trouve l’insigne des montres militaires à 12h, à savoir le triangle flanqué de deux points. En 1948, la manufacture produit la Mark 11 pour les pilotes de la RAF qui l’utiliseront jusqu’au début des années 1980. Fort de cette histoire, la manufacture, outre des rééditions de ses modèles les plus emblématiques, a continué de développer des montres de pilotes comme la Spitfire ou la série limitée Antoine de St Exupéry.
Finalement l’histoire de ces montres nous rappelle qu’elles sont avant tout des outils de travail qui témoignent la force de l’engagement et du courage des hommes et femmes qui les ont portés.